lundi 12 mars 2012

Frustrations

Voici un exercice tiré du magnifique livre « l’écriture créative » de Josette Carpentier : auteure belge et animatrice en journal créatif.

Elle avait dit : « Tu peux rire, mais gare à toi si tu ris de moi ! »
La petite avait très bien compris l’avertissement de cette mère aux colères imprévisibles. Elle faisait attention. Son père ne voulait pas s’occuper d’histoires de femmes. Il s’esquivait.
Souvent la mère se plaignait de devoir tous les jours préparer à manger pour l’homme et l’enfant, sans jamais être remerciée. Mais il n’y avait rien à faire, les mercis ne venaient pas.
L’homme travaillait dur, ses mains étaient rêches et calleuses. Il ne caressait jamais la tête de l’enfant, comme s’il avait honte de ces mains là. Pourtant, elle, la petite, elle aurait bien aimé sentir sur ces cheveux les doigts du père qui auraient glissé tout doucement. Elle avait ce besoin-là, d’être touchée.

Je vous propose de centrer votre attention sur un des trois protagonistes de cette scribulette et de développer librement un bref paragraphe concernant ce personnage :

• Si vous choisissez la mère, écrivez à la suite de : « Tu peux rire, mais gare à toi si tu ris de moi. » Il s’agit de nous faire un peu comprendre qui est cette femme, comment elle est devenue comme ça, pourquoi elle a épousé cet homme-là. Racontez et expliquez ce qui vous convient.

• Si vous choisissez le père, écrivez à la suite de « L’homme travaillait dur, ses mains étaient rêches et calleuses. » Et développez ce qui vous parait intéressant.

• Si vous choisissez la petite, continuez après : « Elle avait ce besoin là, d’être touchée. »

Il n’est pas nécessaire que votre création se replace exactement dans le texte d’origine.

Comme l’indique Josette, cet exercice permet d’exercer les différences de regard selon les personnes. Il permet de se mettre « dans la peau » de quelqu’un d’autre et d’imaginer comment on se sentirait si l’on était à sa place. Il permet également une belle réflexion sur soi même et sur les autres !

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